Texte : Julia Burtin Zortea. Dessin : Elsa Abderhamani.
Comment comprendre les erreurs, contresens et surtraductions que l’on trouve répétées à l’identique ou presque dans les traductions successives d’un même texte — un grand classique par exemple, comme l’Odyssée ? S’agirait-il de manifestations de la « paresse du contresens1 », soit la tendance à reproduire, par flemme d’en revenir rigoureusement au texte original, des erreurs passées et des interprétations dépassées ?
Mais comment comprendre ces métraductions quand, pour un même texte, on les retrouve dans différentes langues de traduction, dans différents pays, et qu’elles ciblent systématiquement les mêmes types de personnages (les femmes par exemple) ? L’hypothèse de la faute par « paresse » n’est plus guère opérante… L’erreur serait-elle volontaire ? Le cas échéant, quel message charrie-t-elle ?
Cette bande dessinée de douze page a initialement été publiée dans le quatrième numéro de la revue Panthère Première (mai 2019). Elle a été republiée en ligne dans le dossier Traductologies féministes, revue GLAD, n°9/2020.
1 Pierre-Emmanuel Dauzat, « Erreurs de traduction volontaire et paresse du contresens », dans Anabases, 2010, 11, p.137-148.